AFP du 25.09.08 Des déchets radioactifs à l'origine de pollution des sols et des eaux

Des déchets radioactifs à l'origine de pollution des sols et des eaux

AFP 25.09.08 | 17h16



Les conditions d'entreposage en France de déchets radioactifs datant des années 1950 et 1960, sont à l'origine de contaminations du sous-sol et parfois des nappes phréatiques, selon un rapport publié jeudi par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Les sites concernés sont d'une part les lieux d'implantation des premiers réacteurs nucléaires français, à savoir les tranches les plus anciennes des centrales nucléaires Chinon, Saint-Laurent, Le Bugey, Chooz. D'autre part, il s'agit d'installations de défense, les Installations Nucléaires de Base Secrètes (INBS) à Bruyères-le-Châtel, Marcoule, Valduc et sur le site du Tricastin à Pierrelatte.

 

Des mesures réalisées par l'IRSN sur ce dernier site, à la suite d'incidents survenus à la Socatri, une filiale d'Areva chargée d'épurer les effluents d'uranium de la centrale nucléaire du Tricastin, avaient désigné une butte de terre comme une autre possible origine de contamination radioactive. Mais l'Autorité de sûreté nucléaire de défense, qui gère cette butte, nie toute responsabilité. "Dans pratiquement tous les cas, ces entreposages ne présentent pas un confinement des matières suffisant et sont à l'origine de contaminations du sous-sol proche, voire des nappes phréatiques sous-jacentes", selon le rapport de l'IRSN à l'attention du Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN), qui s'est réuni mardi.

 

Selon les conclusions du rapport, "il serait utile de disposer d'une connaissance plus précise de l'état radiologique de référence des nappes phréatiques autour de certains sites nucléaires anciens". D'une manière générale si "les dispositions prises pour la surveillance des nappes phréatiques sous les sites nucléaires sont globalement satisfaisantes", l'IRSN souhaite une amélioration de "la connaissance de l'hydrogéologie aux abords des sites". L'institut relève par ailleurs "qu'aucun bilan national de la qualité radiologique des eaux de consommation n'est disponible", les mesures de l'IRSN ne concernant qu'une faible fraction des eaux consommées en France.

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